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L'émotion en Médiation

 

 

L'émotion accompagne notre quotidien. A Chaque moment important de notre vie, elle est là : une rencontre, un mariage, une naissance, le premier emploi, un divorce, un décès ...

Elle constitue l'essence de notre vie. Elle est donc forcément centrale dans un processus de médiation. Ne serait-elle pas la clé de la résolution d'un conflit ?

Pour le médiateur, il est important de reconnaître et d'identifier l'émotion.

Elle se profile, non seulement dans les mots, mais aussi et j'ose dire surtout dans l'expression non verbale : Un regard, l'intonation de la voix, le positionnement corporel. Le médiateur avisé doit savoir la déceler pour mieux la maîtriser et en faire un outil dans le processus de résolution d'un conflit.

La formation du médiateur va le conduire, grâce à son intuition, à sa capacité d'être dans un état empathique et à l'écoute de l'autre, grâce aussi à sa capacité de reconnaître ses propres émotions, d'entrer dans le ressenti des acteurs de la médiation.

Puis, par le processus de questionnement et de reformulation, faire ressortir l'émotion et la faire partager. C'est à cet instant là que les besoins vont s'exprimer pour faire émerger ce qui est important pour chacun. Chaque partie va alors comprendre le vécu de l'autre et aura un regard nouveau sur lui.

Ce moment est indispensable, car nommer ce que l'on ressent permet de sortir des reproches, d'être touché par ce qui est dit et ressenti et créer la confiance, même si parfois cela passe par un épisode de tension.

Le cadre de la médiation permet justement de libérer la parole en toute sécurité.

Le chemin est alors tracé pour une reconnaissance réciproque des besoins et pour trouver une solution satisfaisante pour tous.

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Alain Saffar

 

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La querelle des deux lézards ou il n’y a pas de petite querelle

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Un maître de maison devant aller en voyage, confie sa mère aux bons soins de ses animaux : un coq, un bouc, un bœuf et un chien. Le chien, fidèle à sa nature, respecta  les consignes de son maitre. En effet, lorsqu’éclata une querelle de lézards dans la chambre de la mère du chef de famille, le chien, puisqu’il ne devait pas quitter son poste de garde, en avisa respectivement le coq, le bouc, le bœuf et le cheval. Ceux-ci, imbus de leur personnalité, crurent bon de se soustraire à leur devoir en prétendant du fait qu’une querelle de lézards ne serait préjudiciable à personne. Mais lorsque les deux lézards tombèrent sur la lampe à huile et que celle-ci enflamma la moustiquaire sous laquelle dormait la mère du chef de famille…

Humilité et obéissance sont les mots d’ordre de ce conte au bout duquel on réalise également que l’indifférence est mauvaise chose. On en retient d’ailleurs que, que vous soyez habilités ou non à résoudre un conflit, il vaudrait mieux le faire en pensant au fait que vous pourriez un jour y laisser aussi votre peau. Car, comme le feu, il n’y a pas de petites querelles.

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Amadou Hampâtté Bâ

 

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